Arrivederci
amore, ciao
Un film de Michele Soavi
D’après l’œuvre de
Massimo Carlotto
Avec Alessio Boni, Alina Nadelea, Michele Placido, Isabella Ferrari…
Le cinéma italien revient au thriller, et après Romanzo Criminale, réalisé par Michele Placido, c’est au tour de Michele Soavi d’essayer de renouer avec une tradition du cinéma transalpin.
Malheureusement, l’adaptation de l’œuvre de Massimo Carlotto manque cruellement de corps et il en ressort un film certes maîtrisé et correct, mais qui ne passionne jamais.
On suit le destin de Giorgio, idéaliste anarcho-communiste exilé en Amérique du Sud après des attentats en Italie. De retour au pays, dans une chronologie plus qu’incertaine, il est confronté à la justice et laissé en liberté après avoir collaboré avec un policier véreux. Indicateur de la police, il va également retrouver un ex co-détenu et prospérer dans le monde de la nuit.
Mais son passé violent le rattrape, et même pire puisqu’il devient meurtrier par nécessité, s’enfonçant de plus en plus dans la violence, la corruption.
Alessio Boni manque de charisme et sa placidité, sa froideur ne suffit pas à le rendre antipathique et impressionnant. Michele Placido, qui interprète le policier corrompu est quant à lui à la hauteur de son talent.
Le titre du film, tiré d’une chanson populaire italienne est plutôt lourd et inapproprié, l’amour n’étant pas vraiment au centre de l’intrigue. Celle-ci se focalise sur la rédemption impossible d’un homme qui ne peut devenir réellement humain, un idéaliste devenu un criminel, un terroriste.
Mieux vaut revoir Romanzo Criminale, en espérant que le cinéma italien pourra nous offrir de nouvelles œuvres plus courageuses et ambitieuses.
Arnaud Meunier
06/08/2006